L’INFO ÉNIGME. Il y a 81 ans, l’écrivain Stefan Zweig et sa jeune femme Lotte se suicidaient. Émigrés au Brésil pour reconstruire leur vie, ils ont décidé de mourir ensemble le 22 février 1942. Albin Michel publie un recueil de lettres inédites que Zweig a adressées à partir de 1934 à son indispensable assistante devenue sa femme. Ce voyage dans le passé, témoignage poignant d’un amour, révèle de manière plus intime l’un des plus grands écrivains européens du XXe siècle. Pourtant, le mystère demeure : comment un homme aussi discret est-il parvenu à envoûter tant de ses lecteurs ?
Ses biographies de Fouché et de Marie-Antoinette conservent une profondeur inégalée. C’est ce qui en fait « un maître » du genre pour Eryck de Rubercy. Qu’en est-il de La confusion des sentiments qui continue de nous troubler ? Peut-être est-ce les recoins les plus sombres de son œuvre qui nous séduisent ? Sans doute correspondent-ils à nos tourments contemporains… C’est en tout cas ce que laisse à penser Laurent Seksik dans nos pages en décembre 2021. La Revue des Deux Mondes consacrait alors un grand dossier à Stefan Zweig. |
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DÉCEMBRE 2021
La mélancolie de Stefan Zweig
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Il est peu d’écrivains dont la mort fascine tant. Cette fascination tient-elle à sa personnalité, à son histoire personnelle, à la tourmente dans laquelle la fin de sa vie a été emportée, au merveilleux dans lequel le reste de sa vie semble avoir pu baigner ? C’est comme si cet homme, si jaloux de sa solitude, appartenait à tous – la raison de cette familiarité immédiate qu’entretient l’homme avec son public étant que son oeuvre parle intimement à chacun… Laurent SEKSIK
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« Zweig n’a jamais eu qu’une arme littéraire : la vérité »
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JUILLET 2010
Stefan Zweig, un maître de la biographie
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Auteur d’une oeuvre abondante et diverse, Stefan Zweig a dû sa renommée à ses biographies, part la plus considérable de ses titres, plus peut-être qu’à ses nouvelles proprement dites, qu’il s’agisse de La Confusion des sentiments bien sûr, mais d’autres encore comme Vingt-quatre heures de la vie d’une femme ou Le Joueur d’échecs, qui sont parmi les plus lues. Zweig ne soulignait que les lignes de force : ce qu’il considérait comme les étapes symboles d’une vie… Eryck de RUBERCY |
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En 2010, Dominique Bona décryptait le style habité par l’urgence et la plume concise de l’écrivain autrichien dans Stefan Zweig, l’ami blessé. Pour la biographe, on a rarement fait mieux dans la description des émotions et des sentiments.
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Après la biographie, encore inédite en France, qu’il avait consacrée en 2006 à Stefan Zweig, Oliver Matuschek a rassemblé les cent quarante lettres, désormais traduites en français, que l’écrivain autrichien a adressées de 1934 à 1940 à Charlotte Elizabeth Altmann. Lettres vivifiées par le récit interstitiel qu’il en fait et qui se lit un peu comme un roman où, mine de rien, tout un contexte biographique, historique, voire politique est évoqué… Eryck de Rubercy
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Ce mois-ci dans la Revue des Deux Mondes
abgerufen: 04.03.2023
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